Le livre du jour : JE VAIS BIEN

 Roger Franc était ce qu'on appelle un homme droit. Issu d'une famille ouvrière, il fut maçon et construisit la maison dont rêvait Renée son épouse. Celle-ci mourut une semaine avant son achèvement, terrassée par le cancer qui la minait depuis longtemps. Roger, secondé par sa mère, a élevé sa fille Simone et son fils Régis, dont la vocation d'artiste créa chez le père une incompréhension. Pourtant, lui-même était un poète, faisant paraître  ses poèmes en occitan dans un journal local. JE VAIS BIEN nous relate cette vie de labeur et de convictions. Renvoyé de son premier emploi pour avoir demandé au nom de ses camarades une augmentation, il fut communiste puis déchira sa carte quand le vrai visage du stalinisme fut dévoilé. 
 C'est en croyant voir le visage de son père dans le reflet d'une vitrine à Londres que l'enfance de Régis Franc lui est revenu en mémoire alors qu'il l'avait occultée. Ce livre en l'honneur non seulement de son géniteur est aussi celui d'un monde artisanal et ouvrier , quand manger du poulet le dimanche ou partir en vacances était une élévation dans l' échelle sociale. Un hommage et un devoir de mémoire.
 JE VAIS BIEN de Régis Franc  Presses de la Cité 154 pages 18 €
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