Le livre du jour : VIE DE PROSTITUÉE Marie-Thérèse

 Bien que ces vaches de bourgeois/
Les appellent des filles de joie/
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent/
Parole, Parole/
chantait Georges Brassens dans " La complainte des filles de joie" et c'est vrai que la plupart de ces filles dites soumises ne faisaient pas pour la plupart cette activité par plaisir mais par nécessité ou forcées par un mac ou un réseau, comme c'est toujours le cas pour celles que l'on appelle aujourd'hui escorts.
 MARIE-THÉRÈSE raconte sa VIE DE PROSTITUÉE s'étant déroulée essentiellement dans les années quarante. Ayant quitté son mari, elle va avoir un proxénète, s'appelant d'ailleurs Jules comme le surnom donné à messieurs. Elle va connaître aussi bien les maisons closes que le tapin de rue, les chambres bourgeoises comme les taules d'abattage. Ses goûts personnels étaient plutôt saphiques, sans doute écoeurée du nombre d'hommes plus ou moins ragoutants lui passant sur le corps. Sous l'occupation, elle partira volontairement en Allemagne, en qualité d'employée de maison mais recommencera à se prostituer avec des nazis come elle le fera un peu plus tard, de retour en France avec des soldats noirs américains.
 Ce témoignage, édulcoré par rapport à la présente édition,est paru dans Les Temps Modernes de Sartre fin 1947 et début 1948. A une infirmière qui ne comprenait pas qu'une femme couchent pour deux cents francs et refilent en douce le pognon au maquereau, elle répliquera : "Ma petite, il ne faut jurer de rien, tu ne sais pas si un jour tu ne baiseras pas pour moins, peut-être pour un bout de pain à te mettre sous la dent..."
 Cet ouvrage est illustré de photographies prises dans les années trente et quarante dans chambres de bordels et est donc réservé à un lectorat averti.
 VIE DE PROSTITUÉE MARIE-THÉRÈSE Photographies et texte intégral présentés par Alexandre Dupouy La manufacture de livres 158 pages 35 €
 Retrouvez À L' ÉCOUTE DES LIVRES chaque mercredi à 18h30 sur Radio Massabielle (97.8 Mhz et 101.8 Mhz) et sur www.radiowissous.fr (le lundi à 19h puis en podcast)