Le livre du jour : RÈGLEMENTS DE COMPTES À MARSEILLE

Peut-on comparer la cité phocéenne au Chicago des années 30 ? Il est vrai que le chef-lieu des Bouches du Rhône, deuxième ville de France en nombre d'habitants, fait souvent la une à la rubrique des faits-divers : fusillades, affairisme, trafic de drogue,...ces plaies ne sont pas une nouveauté  et on peut décerner à la capitale provençale le triste titre de capitale du crime. Journaliste à La Provence durant 36 ans, Denis Trossero nous relate avec RÈGLEMENTS DE COMPTES À MARSEILLE une histoire de la violence dans cette ville pourtant attachante à plus d'un titre. Est-ce sa position au bord de la Méditerranée, favorisant bien des mouvements suspects qui a amené ce port à devenir le fief de diverses truanderies ?

 On l'a dit, ce triste privilège n'est pas une nouveauté et on se souvient il y a près d'un siècle du duo Carbone et Spirito qui a inspiré les personnages du film Borsalino . La politique et le milieu ont été plus qu'ailleurs souvent mêlés autour du Vieux Port, parfois jusqu'au crime comme dans la tuerie d' Auriol perpétrée par des membres du SAC (Service d' Action Civique) gaulliste. Même les cliniques dans lesquelles on est censé sauver des vies ont été à l'origine de règlements de compte sanglants. 

Les juges ne chôment pas dans le sud est et certains procès sont resté dans les mémoires tout comme des avocats au verbe haut. Mais le métier de magistrat comporte des risques et le juge Michel fut abattu en pleine ville en raison de son efficacité professionnelle.

Retrouvez au fil des pages des hommes et des affaires qui rappelleront aux plus anciens les paroles de la chanson de Colette Renard : Marseille, tais toi Marseille, tu cries trop fort.....

RÈGLEMENTS DE COMPTE À MARSEILLE de Denis Trossero préface de Franz-Olivier Giesbert Mareuil Éditions 396 pages 21 €

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