La BD du jour : HARLEM 1/2

 Quand on évoque les gangs américains des années 1930, on pense généralement à Chicago. Cependant, New York n'eut rien à envier à la mégapole de l' Illinois en matière de gangsters ceux-ci se regroupant par communautés. Il y avait les italiens, avec des chefs comme Lucky Luciano, les juifs, parmi lesquels Meyer Lansky et, à HARLEM, les noirs. Outre la prostitution, l'alcool dont on se rappelle qu'il était prohibé, un autre business juteux était celui des loteries clandestines. A sa tête, dans ce quartier du nord de Manhattan essentiellement habité par des afro américains, une femme eut le monopole de ces loteries où beaucoup de paumés misaient mais ne gagnaient pratiquaient jamais,. Outre sa couleur de peau constituant un handicap dans une Amérique ségrégationniste, une deuxième barrière à la réussite, elle était étrangère. Stéphanie St Clair, surnommée Queenie était en effet martiniquaise, ayant quitté sa commune du Vauclin pour faire sa vie dans le nouveau monde. Malgré ce qui aurait du l'empêcher de se retrouver au sommet d'une forme de banditisme, elle put devenir la numéro Une, menant sa barque d'une poigne de fer. Mais Queenie ne se contenta pas de ses activités occultes, elle subventionna des associations oeuvrant pour l'amélioration des conditions de vie des habitants de ce quartier. Elle milita également pour des droits civiques. Alors que les membres de gangs s'entretuaient, elle réussit à sauver sa peau mais du composer avec la mafia.
 Troisième volet de son cycle new-yorkais, Mikael nous propose ici le premier de deux tomes consacrés à une femme longtemps oubliés mais à qui des ouvrages récents ont été consacrés. Une histoire et une vie à découvrir !
 HARLEM tome 1 de Mikael Dargaud 64 pages 14,50 €
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