Le livre du jour : LE DIABLE PARLE TOUTES LES LANGUES

 Si le nom de Basil Zaharoff est peu connu des jeunes générations, ce personnage fut souvent à la une de l'actualité à la rubrique Guerres mais également à celle de la vie mondaine pendant plusieurs décennies. Hergé le représenta même, sous un pseudonyme transparent dans L' Oreille Cassée, une aventure de Tintin,   Marchand d' armes et et mécène, présent sur la scène internationale, on pouvait dire de lui que LE DIABLE PARLE TOUTES LES LANGUES.
 Basé sur des sources historiques rigoureuses, Jennifer Richard le montre à la fin de sa vie, vivant dans le souvenir de sa seconde épouse Maria Del Pilar, dont la mort le laissa inconsolable.
 Marchand de mort cynique, vendant à toutes les factions et d'ailleurs décoré dans de nombreux pays, ne fut-il pas simplement plus odieux que ceux qui provoquaient les guerres pour des raisons essentiellement économiques ? Ces guerres dont Paul Valéry disait qu'elles sont le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ?
 Un homme beaucoup plus complexe qu'on pourrait l'imaginer et qu'il convient de redécouvrir.
 LE DIABLE PARLE TOUTES LES LANGUES de Jennifer Richard Albin Michel 426 pages 21,90 €
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