25 Février 2021
Il fut un temps où, en France, une loi de 1949 relative à la protection de la jeunesse interdisait dans les bande dessinées la présence d'un fusil ou d'un revolver. Cette censure ne s'appliquait pas en Belgique et Les Armes, les Guerres et la Violence dans l' oeuvre d' HERGÉ put apparaître dans l'ensemble des albums diffusés outre-Quiévrain.
On sait que dès son apparition dans Tintin et les Soviets en 1929, mitrailleuses, dynamite et armes de poing apparurent au long des pages.
S'appuyant sur une solide documentation, le scénariste dessinateur put évoquer les conflits se déroulant à travers le monde comme l'invasion de la Chine par le Japon largement évoquée dans Le Lotus Bleu ou les guerres coloniales dans Le Crabe aux pinces d' or. Les armes montrées dans les cases sont celles utilises par les militaires ou les civiles (chasseurs, policiers et bandits).La violence omniprésente, que ce soit dans le Chicago d' Al Capone ou les révolutions sud américaines à répétition sont le reflet de l'histoire du monde. On trouve même, sous un pseudonyme transparent, le marchand d'armes Basil Zaharoff dans L' Oreille cassée. Quand au factieux Müssler du Sceptre, d' Ottokar, c'est ni plus ni moins que la compression des noms d' Hitler et de Mussolini.
Comme à l'accoutumée quand il s'agit des albums de Tintin, la présentation de vignettes originales s'évère impossible en raison du diktat du mari de la veuve d' Hergé qui tient le tiroir caisse de la société Moulinsard. Cela ne découragera pas les tintinophiles de se procurer cet ouvrage.
Les Armes, les Guerres et la Violence dans l' oeuvre d' HERGÉ de Patrick Mérand Sépia 103 pages 15 €
Retrouvez À L' ÉCOUTE DES LIVRES chaque mercredi à 18h30 sur Radio Massabielle (97.8 Mhz et 101.8 Mhz)