19 Juin 2017
Bien des auteurs ne sont connus qu'après leur mort. C'est le cas de Jean-Pierre Martinet, disparu en 1993 qui, bien qu'ayant publié de son vivant, est seulement aujourd'hui sorti de l'oubli, grâce entre autres, à l'adaptation théâtrale de LA GRANDE VIE et à des rééditions.
Adolphe Marlaud vit dans un immeuble menaçant ruine du quatorzième arrondissement, rue Froidevaux (du nom d'un Saint-Cyrien officier des sapeurs pompiers mort dans un incendie)
De sa fenêtre, il a vue sur le cimetière du Montparnasse et, en particulier, sur la pierre tombale de son père souvent squattée par des chats. Il n'a pas connu sa mère , déportée et morte à Auschwitz.
Travaillant pour un commerçant tyrannique, il faire montre de servilité à son égard.
Sa concierge, une géante admiratrice de Luis Mariano, urtilise son locataire comme un objet sexuel, un godemiché humain.
Comment peut-on supporter une telle existence étriquée ?
Ce court récit fascinant, par sa noirceur et dont la préface est de Denis Lavant et la posface d' Eric Dussert, semble refléter le pessimisme et la désespérance d'un écrivain trop talentueux pour trouver sa place dans un monde conventionnel.
LA GRANDE VIE de Jean-Pierre Martinet éditions de L' Arbre Vengeur 77 pages 9 €
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