3 Mars 2017
Depuis Janvier 2015 et les attentats de Charlie et les actes terroristes qui ont suivi, la France vit dans la psychose des attentats. Cela a amené le gouvernement à prendre des mesures d'exception à priori temporaires mais qui perdurent. Si l'on peut admettre une indispensable sécurisation des particuliers et des lieux publics, LES DERIVES DE L' ETAT D' URGENCE sont indéniables et liberticides.
Première mesure à pointer du doigt : la déchéance de la nationalité.Celle-ci ne se limite pas à un simple chiffon de papier mais entraîne une véritable exclusion de la société. Impossible de trouver un travail dans les administrations, plus de droits civiques, risque d'expulsion dans le pays de la nationalité d'origine où l'emprisonnement et les tortures sont envisageables, comme par exemple au Maroc.
De plus, cette déchéance a t-elle empêché des postulants terroristes de passer à l'acte puisque ces personnes ne se considèrent pas comme membres de la nation française ?
Il s'agit également d'un arbitraire car on a déjà vu des hommes fichés S sur de simples soupçons.
Les assignations à résidence sont aussi également sujettes à caution, décidées par le ministère de l' Intérieur sans contrôle d'un juge. Elles remettent en question la présomption d'innocence et empêchent ceux la subissant à une forme de mort sociale, l'accès au travail n'étant plus possible.
La loi sur le renseignement, quant à elle, a occasionné un net recul des libertés. Communications téléphoniques, utilisations d'internet peuvent être surveillées sur un simple soupçon et la vie intime violée.
En lisant l'ouvrage de William Bourdon, on ne peut que s'interroger sur le fait de savoir si la sécurité poussée à l'extrême est plus importante que les droits individuels parmi lesquels celui de s'exprimer.
LES DERIVES DE L' ETAT D' URGENCE de William Bourdon Plon 323 pages 15,90 €
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