16 Mars 2017
Il est des chefs d' Etat dont l'oeuvre a été injustement dénigrée par des opposants. Tel fut le cas de Napoléon III, L' IMPERIAL SOCIALISTE. que Victor Hugo s'ingénia à traîner dans la boue, le surnommant même Napoléon le petit. Pourquoi cette haine ? Tout simplement parce que le prince président ne lui donna pas le ministère de l' Instruction Publique qu'il convoitait. Aujourd'hui encore, le dernier empereur est davantage estimé à l' étranger qu'en France, à l'exception de Philippe Seguin qui lui consacra en 1990 un remarquable ouvrage.
C'est probablement un autre membre de la classe politique qui a pris le pseudonyme de Louis Badinguet pour imaginer ce que dirait aujourd'hui Napoléon III, non seulement de son bilan mais aussi de la société actuelle.. Rappelons que nous lui devons, avec le concours du baron Haussmann la rénovation de Paris et l'élimination des quartiers insalubres. Il autorisa le syndicalisme, rétablit le suffrage universel, ouvrit les écoles publiques aux filles et créa les premières assurances sociales. Sans le désastre de Sedan, il envisageait une caisse de retraite universelle et l'abolition de la peine de mort, plus d'un siècle avant que cette réforme importante de la justice ait été effectuée. Quant à l'impératrice Eugénie, il est rappellé que c'est grâce à elle que la France put se voir restituer l' Alsace et la Lorraine en adressant à Clémenceau une lettre de l' empereur de Prusse. L'auteur de la présente chronique avait souligné cette anecdote trop peu connue lors d'une conférence qu'il consacra à l'épouse de Napoléon III l'an passé à l'hôpital maritime de Berck qu'elle avait inauguré en 1869. Alors, Napoléon le petit ? Certainement pas mais Napoléon le visionnaire, Napoléon le novateur.
L' IMPERIAL SOCIALISTE de Louis Badinguet préface Alexandre Jardin Massot éditions 122 pages 16 €
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