28 Février 2017
Il est des crimes passionnels qui valent à leur auteur la mansuétude des magistrats et du jury. Ce fit en 1951 le cas d' Yvonne Chevallier qui tua son ministre de mari car il la trompait et la méprisait. Dans d'autres cas, comme L' AFFAIRE PAULINE DUBUISSON, la peine prononcée est beaucoup plu sévère. Pourtant, Pauline se retrouva face au même président de tribunal et au même procureur qu' Yvonne Chevalier mais son passé compta beaucoup dans sa condamnation à la détention à perpétuité. Elle eut le tort, durant la deuxième guerre mondiale, âgée de seize ans à peine, de coucher avec des allemands. Cela lui valut, comme à bien d'autres, d'être tondue par les résistants de la vingt-cinquième heure à la libération. Intelligente, déterminée, elle accumula les aventures amoureuses, parfois d'une nuit. Un de ses amants, Félix, étudiant en médecine comme elle, voulut l'épouser. Elle refusa mais quand il décida de se marier avec une autre, elle voulut le reprendre et, devant son refus, le tua.
Ce faits-divers a inspiré au cinéaste Henri-Georges Clouzot La Vérité avec Brigitte Bardot. Pauline connut la même fin tragique que l'actrice dans le film.et, plutôt que de l'accabler, il convient de comprendre qui elle était. C'est ce que fit Serge Jacquemard, qui publia également sous le nom de Henri Sergg, dans cet ouvrage qui vient de reparaître.
L' AFFAIRE PAULINE DUBUISSON de Serge Jacquemard French Pulp 210 pages 18,99 €
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