14 Juillet 2016
Le deuxième portrait d'auteur de cet été est consacré à GABRIEL CHEVALLIER. Né à Lyon en 1895, il est issu d'une famille de la petite bourgeoisie. Après des études dans un collège religieux, dont il évoquera le souvenir dans le roman Sainte-Colline, il entre aux Beaux-Arts dans sa ville natale. En 1914, il est mobilisé et fera toute la guerre comme simple soldat. Cette expérience sera restituée dans La Peur, ouvrage que lui reprocheront certaines associations d'anciens combattants alors qu'il n'a fait que dire une vérité élémentaire : les poilus n'étaient pas des héros mais de pauvres bougres pensant essentiellement à leur survie dans les tranchées. Deux romans suivront dont Sainte Colline déjà cité puis ce sera la consécration avec Clochemerle, village imaginaire du Beaujolais, où la population est déchirée en deux clans à cause d'un urinoir installé derrière l'église. A noter que cette histoire gauloise aura deux suites, Clochemerle Babylone et Clochemerle les Bains. Gabriel Chevallier publiera au total vingt et un livres avant de disparaître le 6 avril 1969. Outre le célébrissime Clochemerle, plusieurs de ses romans ont été réédités en livre de poche.
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