5 Juin 2016
Quand un nouveau-né est mis en position verticale, les pieds sur une surface solide, il avance instinctivement ses jambes alternativement. Ce réflexe disparaît au bout de quelques jours et il faudra plusieurs mois avant qu' il n'apprenne à marcher sans aide mais cela semble indiquer que le déplacement pédestre est inscrit dans les gênes de l'homme, comme il l'est dans celui de l'ensemble des animaux terrestres et des oiseaux.
UNE HISTOIRE DE LA MARCHE se devait donc d'être écrite et c'est chose faite avec cet ouvrage d' Antoine de Baecque.
Les migrations se sont généralement faites à pied, de l'Exode des juifs décrit dans la Bible aux populations quittant pour un autre un territoire devenu hostile par manque de raréfaction de ressources naturelles ou en raison des on accroissement nécessitant d'essaimer sur une terre nouvelle.
Les marches religieuses existent également, l'une des plus célèbres étant le pélerinage de Compostelle.
Ces déplacements ne se font pas uniquement sur terrain plat et l'alpinisme, sport ou loisir, est également une forme de marche.
Les guerres ont largement contribué à des mouvements de masse pédestres. La majorité de ceux qui, de Hollande, de Belgique et de France se retrouvèrent sur les routes de l'exode en 1940 n'avaient pas de voiture mais souvent une charrette à bras ou une simple brouette permettant de transporter les enfants et de maigres bagages.
En littérature, n'oublions pas les déambulations à travers les rues de Paris de Restif de la Bretonne ou des Rêveries d'un promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau.
Avant de conclure en conseillant ce ouvrage à la fois érudit et grand public, rappelons la célèbre boutade militaire :
- de quoi sont les pieds des fantassins ?
- ils sont l'objet de toutes les attentions
UNE HISTOIRE DE LA MARCHE d' Antoine de Baecque Perrin/France Culture 373 pages 22 €
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